Dans 2 jours, j’ai 28 ans

Il y a un an, le cap des 27 ans me chamboulait.

Je vous en avais longuement parlé dans un article l’année dernière

Il a remis en cause beaucoup d’aspects de ma vie, à commencer par ma relation amoureuse. 

J’ai décidé de la quitter, parce que nous ne voulions pas les mêmes choses pour le futur.

Pas de mariage, pas d’enfant.

Or, l’horloge commençait à tourner. 

Je vous l’avais exprimé, quelque chose s’est déclenché dans mon corps.

Certains l’appellent l’horloge biologique, pour la part je ne sais pas trop. Une pression, en tout cas, c’est certain.

Une sorte de compte à rebours, de « je n’ai plus de temps à perdre ». 

Et ça a continué toute cette année, en réalité. 

Par la suite, je n’ai plus voulu « dater » si ce n’était pas pour rencontrer « the one ». 

Je n’avais pas envie de me laisser porter, de rencontrer quelqu’un, de voir et d’aviser.

Je le clamais haut et fort : « Je n’ai plus de temps à perdre à m’amuser, quand je me poserai, ce sera avec mon futur mari et le père de mes enfants ». 

Je ne crois pas que ce soit mal, en réalité. 

Mais pourquoi voulais-je à ce point contrôler ? 

Pourquoi voulais-je à ce point me poser, rencontrer le père de mes futurs enfants, alors même que je n’en veux pas dans les 5 prochaines années ?  

Pourquoi un tel rush, une telle attente, une telle pression ? 

J’ai eu un déclic, quand j’ai appris que ma sœur était enceinte. En mai

J’ai réalisé que je courrais après quelque chose que je ne voulais pas encore. 

J’ai réalisé que, même si j’ai 27 ans, même si c’est l’âge auquel ma mère m’a eu, même si c’est l’âge auquel certains commencent à se marier et avoir des enfants, moi, je n’en voulais pas encore

Je veux encore profiter, être centrée sur moi, mon travail, mes projets, mon épanouissement personnel.

Je ne suis pas prête à cette étape-là de ma vie, même si je sais qu’un jour j’aurai le déclic.

Même si c’est évident qu’un jour je le voudrais. 

Mais pas pour l’instant.

Pour l’instant, je suis bien comme je suis. 

Alors c’est là que j’ai compris.

C’est là que j’ai lâché. Lâché cette pression que je me mettais depuis un an. De rencontrer la bonne personne, de contrôler, de planifier. 

Alors que c’est impossible.

Alors que je n’en ai même pas forcément envie. 

Je me suis mise une pression monstre toute seule. 

Je me suis mise en une horloge toute seule. 

Je me le suis imposée, au nom de quoi ? Je ne sais encore même pas. 

Alors aujourd’hui, j’aborde ces 28 ans de façon beaucoup plus sereine. Beaucoup plus apaisée. 

Je sais que j’ai le temps. 

Je sais que tout arrivera quand je serai prête et surtout, quand ce sera le bon moment pour moi. 

Il n’y a pas de rush, pas de pression à avoir. 

Chacun son rythme. À moi d’accepter et d’honorer le mien. 

J’aborde ces 28 ans avec légèreté, lâcher prise et plaisir.

J’espère continuer à me connaître encore davantage, me découvrir, me construire, m’explorer sous toutes mes facettes. 

J’espère continuer à me laisser porter par la vie. Car ce n’est pas supposé être difficile.

À 28 ans, je comprends qu’il n’y a rien à forcer. Juste à laisser arriver. Puis le reconnaître et l’accepter quand il se manifeste dans notre vie. 

Ce serait mentir que de dire que je ne ressens plus cette impatience, cette peur du temps qui passe, cette peur de ne jamais réussir à réaliser mes rêves et mes projets.

Mais elle est plus apaisée.

Et pour cela, je crois que la foi m’a beaucoup aidé.

La foi que si je le désire ardemment, alors ça arrivera. D’une façon ou d’une autre, quand je ne m’y attendrai pas.

Quand je lâcherai prise totalement.

Quand je n’aurai plus d’attente.

Quand je me laisserai pleinement porté par la vie, et que je la laisserai enfin couler à travers moi. 

Dans 2 jours j’ai 28 ans, et je ne me suis jamais autant sentie en paix de gagner une année.

C’est la première fois de toute ma vie que je me sens heureuse de vieillir.

Parce que je sais aujourd’hui que chaque année est encore plus belle, encore plus alignée, encore plus proche de qui je suis.

Chaque année de plus passée ici est une chance inouïe de se connaître encore plus, de vivre encore plus, d’explorer, de grandir, de se construire.

Pour rien au monde, je ne voudrai retourner à mes 20 ans.

Car c’est aujourd’hui, que je me sens profondément en paix.

Profondément plus alignée.

Et je sais que dans un an, ce sera encore mieux.

Je sais qu’à chaque anniversaire, je me sentirai un peu plus proche de moi-même, de mon âme, de mes tripes. 

On nous fait croire que c’est dur de vieillir. Je crois de mon côté que c’est une chance inouïe. 

Je vous embrasse fort,

À mardi prochain,

Florine

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Depuis que j’habite dans un endroit que j’aime, tout a changé dans ma vie